The socialist




A staunch socialist once aspired
To improve the world before he retired 

He taxed the rich to aid the poor
Who as a result, increased all the more

To rid the world of tyranny
He reinforced tyranny's enemy

 He would gain fame from his grand idea
Of establishing Utopia
                                    
                             For who needs scant cosmology                             
 When bound to vast ideology? 
                            
 *

 When the taxed had nothing left to give
  He levied the people's right to live

 When tyrants' foes grew more despotic
 His world became cruelly chaotic

Hence deluded with democracy

The socialist imposed autocracy

His Elysian dream of Utopia
 Thus ended as infernal dystopia

     †   
  
Doggerel and image © Mirino. August, 2014

Le cercle vicieux



Ce qui se passe dans le monde actuellement me fait penser encore à Massoud. Comment ne pas être conscient des tragiques conséquences interminables de ce manque fatidique de compréhension, discernement, engagement et ainsi de coopération? Car il représenta la clé et la solution. Il représenta l'union des cultures et des religions. Il représenta un musulman exemplaire adoré par ses moudjahidin qui avaient tant de confiance en lui. Un veritable héros qui défendait les valeurs saines, valeurs qui prônent aussi l'amour et la tolérance, car il savait qu'une religion qui prêche la haine et l'intolérance n'est pas une religion, c'est un abus, une exploitation honteuse du seul et unique Dieu, abus pratiqué avec dédaigne par les séides du mal.

Voici aussi pourquoi il a été assassiné deux jours avant que les tours jumelles, frappées par les avions de ligne, tombaient en poussière le
11 Septembre, 2001 à New York.
Quelques années avant, lui et ses hommes auraient pu vaincre les taliban pour libérer Kabul, mais il savait qu'il lui manquait les moyens de tenir et d'établir un gouvernement temporaire et représentatif de tous les afghans. C'est aussi pour cela qu'il est parti finalement pour l'Europe en avril, 2001, pour demander de l'aide. Il avait tant d'amour et d'espoir pour sa nation.

Massoud ne parlait pas anglais, mais il avait appris un peu le français, peut être aussi grâce à l'Ecole Pompidou à Kabul. Il imaginait que surtout la France, pays qui en principe prône avec un zèle révolutionnaire la défense de la liberté, comprendrait l'enjeu crucial et l'aiderait à libérer tout l'Afghanistan.
A Bruxelles Massoud avait même souligné sa conviction que la guerre contre les taliban n'était point une guerre nationale, mais une guerre internationale. Il avait aussi prédit que si l'Europe et l'Occident ne l'aidaient pas en Afghanistan, eux aussi risqueraient de tomber victimes de ces extrémistes.
Il avait déjà remarqué lors des interrogations des prisonniers taliban à quel point ces derniers de toutes nationalités y compris même des chinois, étaient tous conditionnés. Impossible de raisonner avec eux. C'était comme essayer de communiquer avec des zombies.

La France a du savoir la situation. Il y avait les journalistes comme Ponfilly qui n'avaient jamais cessé d'informer leur pays natal de cette situation afghane si critique. Mais Jacques Chirac n'a jamais été un homme prêt à s'engager. Il a du savoir que les américains, dupés par le Pakistan, étaient menés à ne pas avoir confiance en Massoud. Chirac est de ces français parisiens qui n'aiment pas trop les anglo-saxons, et encore moins les américains. On dirait donc qu'il n'ait rien fait pour encourager ces derniers à faire confiance à Massoud. Peut-être pensait-il qu'ainsi pour lui, c'était plus commode. Si les américains avec leur puissante CIA avaient de tels doutes, pourquoi s'engager? Dans le doute mieux ne rien faire, y compris s'informer davantage. Puis en tous cas il avait alors d'autres chats à fouetter.

On voit par la suite comment ce manque d'engagement européen a été tellement fatal et tragique. On voit ce qu'il a contribué à engendrer et répandre, ce fléau fou, deraciné, terrible et sans fin.
De n'avoir rien fait à ce moment précis dans l'histoire peut être comparé au refus catégorique de la Ligue Arabe d'accepter les accords de partage entre les palestiniens et les israéliens en 1947. Ce refus lui aussi a ouvert une boîte de Pandore impossible de refermer. Ce sont de très lourdes conséquences et responsabilités à assumer. La pesanteur est celle déterminée par tant de haine et d'intolérance, tant de destruction, tant de morts, tant d'atrocités, tant de misère, tant de crimes contre l'humanité, interminables, et tous faussement perpétrés au nom de Dieu, ce qui rend encore plus diabolique cette abomination continuelle.

Aujourd'hui donc, pendant que les extrémistes en Iraq commettent des atrocités, massacrent et expulsent les Chrétiens et les Yazidi, certains en France n'ont rien de mieux à faire que de manifester leur soutien pour les Gazaouis, qui eux aussi ont choisi les extrémistes, Hamas, une organisation listée comme terroriste, pour les représenter. Le monde, et surtout bien évidemment l'ONU, savent fort bien l'objectif de cette organisation, mais on continue à pratiquer les trois singes, le laisser-faire, sans vouloir s'engager non plus, tout en regardant avec une désapprobation politiquement correct les conséquences de sa propre complicité constante. N'est-ce pas encore une évidence terrible de la maladie actuelle du monde?


Si la nature humaine ne change pas et ne pourra jamais changer, une partie de cette nature est l'incapacité ou le manque de volonté d'apprendre véritablement les leçons de sa propre histoire. Sommes nous donc censés croire que la raison pour tout est aussi déterminée par un cercle vicieux qui bascule entre le bien et le mal, un cercle évolutif comparable à ceux de l'univers, ce cercle infini, perpetuel, magnifique, entre la création et la destruction auquel forcément nous faisons une toute petite partie, minuscule, insignifiante mais quand même essentielle?
__

Text © Mirino. With thanks for the use of the photos (modified). August, 2014

Clin d'œil

 

Une pause, car la tête bourdonne d'histoires de guerre, et d'histoires liées aux hypocrites politiquement corrects qui rendent la situation encore pire.

Demain un artiste avec lequel j'ai une affinité assez proche, va assister à une célébration pour fêter la cinquantième et dernière année d'organisation des expositions de haute qualité par un sculpteur renommé.
L'artiste a eu le privilège d'exposer ses œuvres avec ce sculpteur l'année dernière, et le mariage de leurs créations était une apparente réussite.

On n'écrit pas ceci pour mettre en valeur qui que ce soit comme artiste, mais je dirais à propos du sculpteur concerné qu'avec les vieux outils encombrants et lourds, il les transforme comme par magie en figures d'aspect souvent très léger. Elles sont parfois vêtues de dentelles, de robes fines. Elles sont vivantes, féeriques et poétiques, et chaque œuvre évoque son propre clin d'œil tendre, d'un humour émouvant et attachant, enveloppée d'amour. De l'art véritable. Demain donc devrait être pour ceux qui assisteront à cet événement, une bouffée d'air frais, parfumée de verité.

Ses artistes amis ont été priés de faire quelque chose pour lui comme cadeau. En considération du niveau de talent de ces artistes, il devrait être bien gâté, mais un tel artiste comme lui qui a tant donné aux autres, et dont l'œuvre a fait, et fait toujours, tant de plaisir aux autres, mérite le meilleur que l'on peut faire pour lui, et pour l'occasion. Voir les résultats sera donc très intéressant. Participer à une telle célébration sera un honneur et une vraie joie!

L'artiste lui a fait un portrait. Comme il en est satisfait, l'œuvre ne peut pas être mauvais. Mais les portraits sont parfois difficiles lorsqu'ils sont poussés. De toute façon jamais il ne faut les travailler outre mesure, surtout en aquarelle. Il y a toujours un moment où on doit arrêter. Une touche de trop peut même le tuer comme un coup de grâce.

Par contre faire un portrait croquis de nature, de life, rapide, en utilisant de la couleur de manière très économe, est parfois même plus efficace, car plus vivante. Ce n'est pas toujours possible, car tout dépend sur les circonstances, ce que l'artiste ressent devant le sujet, sa confiance, et même- pourquoi pas- sa bonne fortune. Car ces genres d'œuvres réussites, faites en moins de vingt minutes, peuvent atteindre le même niveau de qualité artistique, sinon davantage, qu'un portrait soigneux fait assidûment en trois semaines.

Car l'art n'est pas déterminé par le temps, il est maître du temps. On arrive à le créer ou on n'y arrive pas. Dans le premier cas il doit y avoir une bonne dose de magie qui forcément n'a rien à voir avec le temps. En tous cas l'art est toujours hors du temps.
Cette magie hors du temps sera présente demain, et c'est aussi pour cela que ce sera un rare privilège rafraîchissant d'y assister.
__ 

Text and portraits © Mirino. August, 2014