Restrictions de vol



Nous revoilà encore, mais presque chaque jour il y a de nouvelles étincelles créées par les illuminés, ou des vides déclarations exprimées par les gonflés, pour nous surprendre encore.

A part l'incursion malienne, un devoir incontestable que tout naturellement le gouvernement français veut être de plus courte durée possible, (et on parle déjà de réduire les forces dès le mois prochain) le fameux changement préconisé par F. Hollande lors de sa campagne présidentielle est réduit aux considérations relativement banales (et assez déplacées) par rapport aux vrais problèmes urgents auxquels la France doit faire face si elle veut garder la tête haute et tenir le cap.

Le nombre de défaillances d'entreprises importantes françaises enregistrées pour des redressements judiciaires, liquidations, etc., au premier trimestre de 2012 est de 16, 206. Selon les rapports l'année 2013 devrait être particulièrement noire avec bien plus de 64, 000 défaillances d'entreprises.

Mais comme si le gouvernement voulait détourner l'attention publique de cette scène catastrophique, il s'élance dans un nuage bas de préoccupations mineures sociales, ou plutôt antisociales, provoquant bien entendu la polémique et toujours davantage de division.

De plus ils viennent d'inventer une nouvelle idée: les 'ateliers de changement'... Sans doute avec l'espoir que dans un tel nouveau 'lieu progressif'  il y aura quelqu'un même doté d'une idée pour aider à 'réussir le changement,' pour citer une autre phrase profonde d'Ayraut.
C'est dans l'ordre des choses suivant le programme de légalisation des mariages officiels des homosexuels et leur droit d'adopter des enfants, qui va bien entendu de pair avec le projet de légaliser la PMA (procréation médicalement assistée) et la GPA (gestation pour autrui).

Il y a trois jours on parlait des 'salles de shoot', où les drogués peuvent, en toute impunité, continuer à se tuer à petite flamme grâce à la bienveillance du socialisme. Sans doute cette belle initiative socialiste est une autre expression du cœur. L'altruisme qui non seulement perpétue le mal, mais devient partie intégrale du mal, comme l'assistanat à la longue, n'engendre que des mendiants.
L'avocat Maître Collard a sèchement demandé quand va-t-on instaurer 'une salle de vol et de viol'..
On pourrait continuer à prolonger une telle liste en suggérant une salle de 'combats politiques' où les freedom-fighters (terroristes) pourraient échanger des idées pour perfectionner leurs connaissances sur la fabrication des explosifs pour se débarrasser des églises européennes. Ainsi ils accompliraient les projets tacites des sans-culottes moins disposés à le faire outre mesure pendant la Révolution Française. Ceci pour que la laïcité- genre socialiste français- puisse finalement régner glorieusement en devenant la seule 'religion' idéologique française exemplaire et politiquement correcte, tout en tolérant généreusement bien entendu (chiffres obligent) la religion musulmane (sans trop faire allusion à celle hébraïque).

On ironise de façon noire bien évidemment, mais ces programmes à côté de la plaque et dont les conséquences ne peuvent jamais s'avérer être bonnes, sont quand même assez déconcertants.
Ce qui devient plus évident actuellement à propos du fameux 'changement' de F. Hollande, est une volonté tacite de changer (ou contrôler) la société. D'ailleurs on dirait que les ministres du gouvernement socialiste aient été soigneusement choisis précisément pour faire en sorte que ceci pourrait peut-être même se réaliser.

Le motif fondamental de ce changement forcé de société serait de donner davantage de pouvoir à l'Etat aussi pour faire durer le socialisme autant que possible. C'est donc l'Etat qui détermine le code 'moral'. C'est l'Etat qui décide que nous sommes tous égaux malgré toute évidence contradictoire y compris la valeur incontestable de l'individualité. C'est l'Etat qui compte niveler et former l'éducation selon ses besoins. C'est l'Etat qui accueille sans grands problèmes administratifs les immigrants qui vont logiquement par la suite, élargir les rangs socialistes. C'est l'Etat qui congédie l'idéal de la famille pour pouvoir prendre mieux en charge l'éducation des enfants, en encourageant certainement les mariages entre homosexuels, en facilitant la PMA et la GPA pour aller de pair ainsi ayant aussi accès à former les jeunes adoptés selon les besoins de l'Etat.
Pourrait-on même suggérer que l'on essaie follement de faire naître en France, l'utopique (ou dystopique) 'Brave New World' ?

Il se peut que cette insinuation paraisse être une autre plaisanterie exagérée, mais comment peut on autrement justifier l'acharnement de certains ministres comme Mme Taubira, et même le Premier ministre Ayrault lorsqu'ils insistent sans la moindre ombre de doute ni de scrupule, ou sans aucune volonté de faire des compromis ou de considérer des autres points de vue de mode démocratique, que telles seront les lois même avant la fin de l'année 2013? Comment justifier un programme politique de plus en plus invraisemblable, voire absurde, suspect et irresponsable d'un côté, quand de l'autre côté la France se rapproche inexorablement d'un gouffre financier sans précédent?

On a raison de croire que cette expérience grotesque, la volonté de perpétuer à tout prix le socialisme made in France (car il faut dire que l'on ne le trouve nulle part ailleurs) est encore moins économiquement faisable que jamais. Les faillites françaises, de plus en plus nombreuses, risquent éventuellement d'inclure le socialisme lui-même. Cette possibilité fatale pourrait l'engouffrer pour de bon. On peut toujours l'espérer, et ce ne serait pas trop tôt.

Prisonniers de leur propre idéologie figée, ils ne peuvent pas changer. F. Hollande, fermement attaché à la cause qui le retient et le limite, déclare lui même être d'abord socialiste. Il ne peut pas donc renoncer à son conditionnement gonflé, ses convictions bornées et périmées, pour s'envoler librement. Et son orgueil est tel qu'il aurait préféré se dégonfler en s'éclipsant tout doucement, ou couler avec toute son équipe, sinon le pays entier, que d'avouer s'être perdu dans ses nuages, ou de s'être trompé carrément de direction.

Même Monsieur Rocard avec toutes ses années d'expérience aurait pu commencer enfin à voir la lumière, au lieu de continuer à croire, toujours aussi illuminé lui-même que, selon son livre, les remèdes se trouvent même encore plus à gauche! Ce n'est pas non plus comme si les expériences du socialisme n'ont jamais révélées être inefficaces, extravagantes et mensongères. Mais bêtement on y croit toujours, quand la logique et le bon sens dictent le contraire.
Comme si rien n'était appris déjà des conséquences terribles et tragiques de l'histoire des idéologies myopes et revanchardes:  les massacres cruels, acharnés et méthodiques de la Révolution Française pour cyniquement défendre la cause mythique de la liberté, l'égalité et la fraternité, ou le Marxisme engendrant le Leninisme puis le Stalinisme, le mal engendrant le pire. Et comme si l'expression et les aspirations de l'individu sont toujours considérées, même aujourd'hui, antisociales et antiétatistes.

C'est déjà une évidence d'une faillite intellectuelle et économique de nos jours quand il faut se référer aux philosophies d'Adam Smith pour retrouver enfin le bon sens intellectuel et économique. Ou les pensées des grands comme Abraham Lincoln, pour traduire une de ses citations: 'Vous ne pouvez pas aider les pauvres en détruisant les riches, vous ne pouvez pas renforcer les faibles en affaiblissant les forts, vous ne pouvez pas soulever le salarié en abaissant le patron, vous ne pouvez pas promouvoir la confrérie de l'homme en incitant la lutte de classes. Vous ne pouvez pas développer le caractère et le courage en ôtant l'initiative et l'indépendance des hommes.'

Mais malgré cette vérité évidente, aujourd'hui on continue comme si de rien n'était. On mine l'idéal de la famille, on culpabilise les riches, on incite la division et la haine de classe, on abaisse le patronat, on ôte l'initiative, l'indépendance et l'individualité des hommes.

C'est tristement ironique qu'il faut retourner au 18° siècle dans le cas d'Adam Smith, et au 19° siècle pour celui d'Abraham Lincoln, entres autres, pour enfin retrouver les esprits sains pour nous faire rappeler qu'il y avaient quand même des époques où naturellement on louait et défendait la logique et le bon sens.

Est ce que périodiquement l'homme est censé régresser avant de pouvoir reprendre le chemin pour se rapprocher à la vérité de nouveau? En observant le monde d'aujourd'hui, y compris une nation réputée être parmi les plus civilisées, on dirait, avec triste résignation, que si.
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 Text and image © Mirino. February, 2013

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